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  • : La Confrérie Saint Sébastien de Bligny-sur-Ouche
  • : Blog d'information et de liason de la Conférie Saint Sébastien de Bligny-sur-Ouche
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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 10:15


SAINT SEBASTIEN

Fête patronale de la Confrérie de Saint Sébastien, samedi 14 janvier. Toutes les personnes qui le souhaitent sont invitées :

9h45 : Chapitre solennel à l'hôtel de ville,
11h : grand messe
16h30 : Vêpres chantées ; investiture du nouveau bâtonnier au cours de la très

ancienne cérémonie du "deposuit" (le plus ancien et le plus authentique rite de la confrérie). Pour 2012, Pierre Gramfort a été élu bâtonnier lors de l'assemblée générale de Noël. 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 10:54

IMG_5657.JPGIl y a un an, j’acceptais cette très belle mission et il y a un an, j’avais surtout la crainte de ne pas pouvoir tout concilier entre mes obligations familiales et professionnelles. En fait, on arrive toujours à trouver le temps nécessaire si on se donne les moyens. D’autant que cette mission n’est pas la mission d’une seule personne mais la mission de toute une famille. C’est pour cela que je remercie ma propre famille, et plus particulièrement ma femme, Michèle et mes enfants qui ont accepté cette mission avec beaucoup de générosité. Et je remercie aussi toute la famille de la confrérie. Il faut savoir qu’en tant que bâtonnier, nous sommes portés par les confrères. Merci à tous mes confrères et bâtonniers qui m’ont aidé à travers cette mission. Et je remercie aussi notre bâtonnier de l’année dernière Pascal Gérard qui a été un fidèle compagnon et Paul Rousseau qui m’a beaucoup aidé en comptant les quêtes. Merci beaucoup à notre supérieur Jean Bazerolle et Annie avec qui j’ai partagé d’excellents moments et à Paul Houdard notre supérieur.

Si j’avais à résumer notre mission, je dirais une phrase de Mère Théresa qui a dit : « Donnes ton cœur pour aimer, donnes tes mains pour servir ». Etre bâtonnier, c’est apprendre et je dis bien apprendre à donner son cœur pour aimer ses frères et apprendre à les servir sans les juger. Pendant cette année, j’ai partagé aussi bien joies que tristesses avec des personnes âgées ou seules. J’ai rencontré aussi des personnes accablés par toutes sortes de misères qu’elles soient morales ou physiques mais qui gardaient un moral d’acier. Nous les jeunes, nous avons tendance à nous plaindre pour pas grand-chose et lorsque l’on rencontre ces personnes touchées par la misère morale ou physique, on apprend vite à relativiser et à voir notre condition différemment.

Dans les menus que nous vous avons préparé pour le repas de tout à l’heure, nous avons mis en avant plusieurs saints dont Saint Camille de Lellis, qui a été toute sa vie dévoué pour les malades et qui a dit :

« La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraichisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »

Je ne pense pas que ce soit ma musique préférée. Quel bel exemple de sainteté ces hommes et femmes qui se donnent complètement à leur mission. C’est pour cela que j’ai une pensée particulière pour tout le personnel soignant de la maison de retraite de Bligny sur Ouche qui fait un travail magnifique et qui connait tellement bien cette musique au quotidien.

Je vous encourage à aller visiter les personnes âgées ou seules dans vos quartiers pour leur apporter un petit rayon de soleil. N’attendons pas le tremblement de terre ou les tsunamis pour s’entraider. Car lorsque vous pousserez la porte d’un de vos voisins, vous verrez de vrais tsunamis à l’intérieur des cœurs.

Avant de terminer, je souhaite remercier mes amis et amies de la paroisse de Beaune qui sont venus aujourd’hui. Merci à toi Vincent pour ton excellente homélie, « Apprendre à devenir des Saints, quelle belle Mission », Merci à Patrice Poussin qui est diacre à Beaune et merci à la communauté des Béatitudes présente aujourd’hui. Il faut savoir qu’il ne reste plus qu’une seule communauté à Beaune et elles ne sont plus que trois. C’est un grand plaisir de vous avoir aujourd’hui car par votre présence, vous nous rappelez que l’on peut faire de très belles choses entre paroisses et surtout que notre confrérie a une vocation religieuse dans l’esprit des Béatitudes.

Cher Jacky, je suis fier de te transmettre le chanteau. Tu es déjà sans cesse au servir de tes frères, de la paroisse et je suis heureux que tu ais accepté cette très belle mission. Au nom de tous les bâtonniers, félicitations. Que St Sébastien et St Roch te protègent, toi, ton épouse Francine ainsi que ta famille. Encore un grand merci et je te souhaite un bon bâtonnat.

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 07:41

 

DSCN3632.JPG

Yvan, Michèle, nous pensons bien à vous : il y a quelques jours, quelques uns ici présents disaient qu’il était difficile de passer le flambeau au nouveau bâtonnier. Quelque part au fond de votre cœur, je pense que vous ressentez ce trouble. Soyez rassurés. Tout d’abord parce que Francine et moi nous comptons sur vous pour nous épauler au cours de cette année et puis vous avez eu la reconnaissance du travail que vous avez accompli par les bâtonniers et confrères présents à l’assemblée générale de décembre et par tous ceux qui vous entourent. Merci Yvan, merci Michèle.

 

Permettez-moi chers amis d’avoir une pensée pour mes enfants et pour Francine, ma femme, qui me soutient dans les moments difficiles et qui m’accompagne tous les jours que Dieu fait. Elle partage mes joies, mes peines et quand le doute s’installe, je sais pouvoir compter sur elle et sur son tempérament. Merci ma chérie, je t’aime.

Un grand merci à mes deux parrains, Pierre André et Guy Thouvenin qui m’ont convaincu d’entrer au service de notre si belle Confrérie. Merci à notre supérieur Jean Bazerolle et à notre Directeur l’abbé Paul Houdart, de m’avoir sollicité pour assurer cette mission de bâtonnier, au service des plus pauvres de notre paroisse.

« Faire fidèle devoir » : à vous tous bâtonniers, merci de la confiance que vous me faites. Voilà une belle devise comme il en existe beaucoup au sein du ministère de la défense. Vous ne le savez peut être pas, mais la devise du lycée militaire du Mans, où j’ai passé six années d’études magnifiques, est « Instruit, droit, adroit ». Je suis très heureux d’avoir à Faire Fidèle Devoir, en étant Instruit, Droit et Adroit. Merci mon Dieu de ce cadeau de la vie.

Et puis, permettez-moi d’avoir une pensée toute particulière pour tous les hommes, toutes les femmes et tous les enfants qui sont persécutés et martyrisés dans le monde et plus particulièrement aux chrétiens d’Irak et ceux du proche Orient qui subissent de telles épreuves.

Vous le savez, je suis diacre permanent de l’église. C’est une charge importante. Quand Monseigneur Minnerath a appris que j’allais être bâtonnier de la Confrérie, il a eu la bonne idée de me demander, dans ma nouvelle mission, de profiter de ce magnifique réseau que forment les bâtonniers et les confrères, et aussi les paroissiens de nos villages pour mettre en place une équipe de veilleurs attentifs aux solitudes dans les villages. C’est ce que nous allons essayer de faire au cours de l’année. La Confrérie est au service de Dieu. Nos œuvres ne sont rien si nous oublions que nous sommes là pour Lui et avec Lui.

Mes chers amis, vous tous ici réunis, merci pour votre confiance.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:15

Il y a une semaine - samedi 15 janvier - la conférie Saint Sébastien tenait son 323ème chapitre connu pour honorer son Saint Patron.

Vous pouvez trouver sur le site plusieurs photographies de cette très belle journée et nous avons le plaisir aujourd'hui de vous communiquer le contenu des interventions de cette journée, ainsi que l'homélie de l'abbé Sauer.

 

Pour respecter la chronologie de la journée, vous trouverez, ci-dessous, l'allocution du Supérieur de la Confrérie: Monsieur Jean Bazerolle.

 

"Messieurs les ecclésiastiques, Monsieur le Conseiller général, Madame le Maire de Bligny, Chers Chevaliers de l’Ordre de Saint Sébastien, Messieurs les Supérieurs d’honneur, chers confrères, Mesdames, Messieurs,

 

Samedi 15 janvier 2011…..nous voici à nouveau réunis dans cette magnifique salle de l’hôtel de ville de Bligny sur Ouche pour fêter dignement et simplement, avec quelques jours d’avance, notre Saint Patron : Saint Sébastien.

Saint Sébastien, comme chacun le sait, Saint martyr romain tué lors des persécutions de l’empereur Dioclétien contre les Chrétiens au début du IVème siècle qui, au fil du temps s’est installé dans notre église, dans nos foyers, dans notre vie de tous les jours.

Cette image de notre Saint Patron criblé de flèches est la représentation d’un martyr que nous vénérons, les martyrs étant pour nous, Chrétiens, un don précieux, et leur vie un exemple afin que nous trouvions la force et le courage de vivre en disciples du Christ.

Ils sont encore nombreux aujourd’hui ces martyrs dans les nations de longues tradition chrétienne où la foi en Jésus-Christ est de plus en plus marginalisée.

Les exemples récents ne manquent pas, au Moyen Orient :

Nous n’avons pas oublié le terrible attentat à Bagdad le 31 octobre, 2 prêtres, 44 fidèles dont des enfants y ont laissé leur vie ; la nuit de Noël, des églises ont été incendiées au Nigéria faisant 6 morts ; le 31 décembre, c’est l’horreur à Alexandrie dans une église copte, 21 morts….

La liste serait longue, trop longue

Que serons-nous, Chrétiens d’Occident, si nous acceptons la disparition de notre « poumon oriental » ?

Entre menaces terroristes et actes de vandalisme, les Chrétiens sont menacés dans de nombreux endroits du monde, même en France, soyons vigilants !

Ne soyons donc pas, chers confrères, des Chrétiens apathiques ! N’ayons pas peur !

Soyons fiers d’être Chrétiens, sans complexe !

En suivant notre belle devise, il nous est possible de toucher notre entourage par notre témoignage, notre façon de vivre. N’hésitons pas à dire ce que vivre en Chrétien signifie pour nous.

Face à des situations insoutenables, en opposition totale avec ce que disent les Ecritures, que ce soient la violence, la misère, n’hésitons pas à faire vivre notre Foi, c’est ainsi que nous ferons « fidèle Devoir ».

Pour nous, Chrétiens de 2011, ignorer les martyrs d’aujourd’hui revient à mépriser les martyrs d’hier comme notre Saint Patron.

Cependant, nous sommes des Chrétiens engagés dans la vie terrestre et nous devons aussi nous préoccuper des problèmes matériels

Nous avons lancé, il y a un an un grand appel suite au tremblement de terre en Haïti, votre générosité a permis de faire parvenir ,par l’intermédiaire du Secours catholique, la somme de 2500 Euros.

Nous avons également fait parvenir 1500 Euros au curé de la paroisse de l’Aiguillon sur Mer pour les sinistrés de Vendée.

Dans un autre domaine, vous avez été nombreux, chers confrères à participer au bon déroulement du vide grenier paroissial qui a permis d’obtenir quelques fonds afin de financer les travaux de la maison paroissiale. La confrérie contribue à la réalisation d’un local d’archives de la Saint Sébastien et de la paroisse.

Les travaux touchent à leur fin mais il reste cependant encore quelques besoins d’argent. (Don déductible des impôts !)

 

Pour la bonne réussite de ces actions, les confrères se sont énormément investis, je me tourne en particulier vers Yvan, bâtonnier sortant qui n’a pas ménagé sa peine pour rendre visite aux malades, aux personnes en difficultés, pour écouter, orienter et conseiller les personnes dans le besoin d’une façon généreuse et efficace.

Yvan est toujours prêt pour un service quel qu’il soit malgré ses occupations familiales et professionnelles. Que d’énergie déployée, souvent d’ailleurs en famille, quel bel exemple !

Comme l’a été Pascal qui l’a précédé et épaulé, Yvan est un jeune bâtonnier, très jeune même, toujours présent lorsqu’on a besoin de lui.

Un très grand merci à toi, Yvan ainsi qu’à Michelle ton épouse pour votre efficacité, votre dynamisme, votre bonne humeur. Je sais que je peux encore compter sur vous comme je compte sur tous les bâtonniers qui vous ont précédés.

La Confrérie de Saint Sébastien n’est ni une confrérie gastronomique, ni une confrérie vineuse, bien que nous aimions la bonne chair et le bon vin !

C’est d’abord, selon le règlement intérieur que les nouveaux impétrants pourront lire dans quelques instants, une association de Chrétiens majeurs, qui demande à ses membres de « faire fidèle devoir » dans tous les domaines.

Nous ne pouvons mieux, chers confrères, être représentés en temps que Chrétiens, cette année que par le nouveau bâtonnier Jacky Auvray.

Lieutenant colonel, jeune retraité, Jacky, a passé son enfance à Thorey sur Ouche qu’il a quitté pour entrer au lycée militaire du Mans. Il a épousé Francine, une bélinéenne, ils ont 3 enfants, sont les heureux grands-parents d’un petit garçon et le seront bientôt une 2èmefois, le bonheur !

La carrière professionnelle de Jacky les a menés à Paris, à Bourges puis à nouveau à Paris et c’est en la cathédrale de Nanterre, le 17 novembre 2007 qu’il a été ordonné diacre. Quel honneur pour notre confrérie !

Merci, Jacky, d’avoir accepté la charge de bâtonnier ; je sais que ton agenda est bien chargé, que tu es sollicité par de nombreux organismes et pourtant, déjà, tu as laissé de grands espaces pour la confrérie et n’as pas caché ton intérêt pour celle-ci.

Que cette année t’apporte, ainsi qu’à Francine et à ta famille, de grandes grâces !

Un immense merci à notre directeur, l’abbé Paul Houdart qui nous guide et nous encourage, aux prêtres présents, spécialement aux anciens, toujours aussi fidèles, les Pères Charles Roy et François Guynard.

Merci à Madame Michelle Barbier pour sa sollicitude envers la confrérie, à Monsieur Gabriel Moulin, conseiller général pour sa fidélité à notre assemblée, aux musiciens, particulièrement à Michel Cholet qui fait le lien entre la musique et la confrérie, aux sonneurs du Rallye trompes de l’Ouche, aux choristes, à leur chef de chœur Philippe, à Mabel, notre talentueuse organiste, à Brigitte et Philippe qui dirigent avec beaucoup d’énergie nos archers, aux représentants de la gendarmerie dont certains sont retenus aujourd’hui par la fête de la Sainte Geneviève à Beaune, à la société Stocker qui contribue à l’installation du portique, à tous les confrères qui, dans la discrétion et surtout la bonne humeur ont œuvré pour la réussite de cette journée, merci enfin à vous tous, présents ce jour.

 

 

Je n’oublie pas les absents, retenus par l’âge, la maladie ou leurs activités professionnelles, particulièrement notre ancien supérieur Joseph Manière, les abbés Nurdin, Demaizières, Royer, Richard, Messieurs Emmanuel Mouillon, Marcel Fribourg, Jean-Pierre Munier, Jean-Michel Vauchot, Patrick Muguet, Jean-François Dodet, Pierre Moret, Christian Bressoulaly, Philippe Ballot, Antoine Bertrand, Roger Lassus, Yves Dupoyet, Jean-Michel Chauvenet.,

 

 

Et maintenant, si vous le voulez bien, nous allons nous lever pour rendre hommage aux morts de l’année passée.

 

Au cours de l’année 2010, ont rejoint la maison du Père :

Monsieur René Belva, ancien connétable de l’Ordre de Saint Sébastien, très attaché à notre confrérie

Jean-Yves Tufféry, bâtonnier en 2002 puis secrétaire de la confrérie, fonction qu’il assuma parfaitement jusqu’au bout, malgré sa maladie.

Marcel Grey

Daniel Rayer

Jacques Rudolf

Pierre Damy

Je tiens à rappeler aussi la mémoire de Madame Michelle Thouvenin, épouse de Guy, supérieur d’honneur."

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:13

Chers amis, maintenant c’est au curé de vous adresser quelques mots, particulièrement à vous qui aujourd’hui entrez dans notre chère confrérie.

Que le curé, le Directeur, parle maintenant ce n’est pas parce qu’il faut bien le laisser parler un moment ou parce que les esprits sont encore réceptifs (ce qui serait plus difficile après le repas, vous savez pourquoi !) mais au début de cette belle fête de la Saint Sébastien il faut dire certaines choses car entrer dans la confrérie c’est aussi entrer dans un état d’esprit.

Il est vrai que l’on peut se laisser surprendre et même séduire par les apparences. La confrérie, un groupe de gaillards dont beaucoup ont le verbe haut en couleur… plutôt dans le genre direct. Qui n’hésitent pas à l’ouvrir, j’entends la bouche, pour ne pas dire un autre mot (en tout cas je ne parlais pas de la bouteille ! Même si c’est un peu vrai aussi ! Mais de façon extrêmement raisonnable bien sûr).

Si vous le remarquez beaucoup portent la moustache…. (Mr le Supérieur, le trésorier, le sergent, le bâtonnier sortant…) Ce n’est pas un signe de reconnaissance ni la suggestion plus ou moins consciente que la confrérie unirait d’irréductibles gaulois dans la vallée de l’Ouche. A la fin de nos réunions on parle assez souvent de chasse et de sangliers ! C’est peut-être un signe ?

 

Gaulois, pourquoi pas ? Gaulois pour la fierté, oui ! Fiers gaulois ! Gaulois, non de l’Alésia vaincue mais de la victorieuse Gergovie car nous nous engageons pour gagner et en quelque sorte pour résister. N’oublions pas les amis que chaque membre en entrant dans la confrérie s’engage, là où il se trouve, à combattre toutes les pauvretés matérielles et morales. Résister ? La charité va souvent à contre-courant . Le confrère lutte d’une certaine manière. Il s’investit.

On dit parfois que le monde est devenu fou ! Au contraire, nous sombrons dans un excès de rationalisation. Elle préside de plus en plus aux processus de production, d’échanges. On assiste à l’évanouissement d’une sagesse qui savait limiter à ce qui est possible l’usage des biens de la terre. Notre monde, notre économie sont-ils encore à taille humaine ? Certains hommes sont même considérés comme « de trop », inemployables, inutiles. La où l’homme est oublié il ne faut pas s’étonner que Dieu soit aussi oublié. Le repli sur soi, l’égoïsme, l’individualisme étendent leur empire et étalent leurs apparentes toute puissantes mais il peut en être autrement, si tu le veux. Confrère, tu répares la « casse », ton travaille est modeste mais utile. Le Seigneur Jésus n’a-t-il pas comparé la venue du Royaume de Dieu à un petite graine appelée à croitre pour offrir au monde ce bel et puissant arbre où viennent s’abriter les oiseaux du ciel. Et il rappelle, en prenant l’image du sel, que nous pouvons donner au monde une saveur. « Vous êtes le sel de la terre ». On ne voit pas le sel dans les aliments mais son absence se fait sentir. Être sel !

 

Confrère, tu t’engages à vivre la charité, mais il faut aussi en payer le prix. Je ne te parle pas de ta cotisation, tu t’en acquitteras avec régularité. Tu peux faire des dons, c’est pas une faute de goût ! La charité te prendra du temps. Elle te demandera de la patience, de l’écoute mais tu y trouveras ton bonheur parce que tu lui donneras tout cela de bon cœur. Dans la vie on fait des choix parce qu’on ne peut pas tout faire. Il y a aussi des impératifs. Il nous faut renoncer à certaines choses, cela s’impose à nous ou mieux on le fait parce que c’est pour un bien supérieur, bien personnel ou pour le bien de l’autre. Jésus lui-même quand il parle de l’amour vécu, et il l’a vécu parfaitement, Jésus nous dit bien que pour le suivre sur le chemin de la charité, de l’amour, il faut prendre sa croix et la porter généreusement derrière lui. Si on renonce à quelque chose pour aller plus loin et plus profondément dans le sens de notre humanité, notre modèle c’est Jésus. On meurt à quelque chose quand on donne la vie, quand on redonne vie à une personne. La Croix de Jésus t’appelle à te donner toi-même.

Que l’on soit membre actif ou membre d’honneur : tu t’engages à servir pour le bien du prochain et par la même pour la gloire de Dieu. Un jour, peut-être, on te proposera de recevoir la charge de bâtonnier, pour un service plus large. Ne te dérobe pas. Il y a mille raisons pour refuser, raisons tout à fait valables. Tu peux en trouver deux mille autres et même plus pour accepter. Que cela soit pour cette mission de bâtonnier ou pour rendre un service à la confrérie, pour trouver la force d’accepter, à toi de te replonger dans le oui de ton engagement. Ton engagement est une mise en route. Cela peut-être l’occasion de se remettre sur les voies. Avec la vie qui t’a été donnée, ton premier départ ce fut le jour où tu as été plongé dans les eaux du baptême. Parmi les symboles l’eau évoque ton entrée dans une vie nouvelle avec le Christ. Nous l’oublions souvent mais fondamentalement notre baptême est un don de Dieu. Avant même que nous pensions à Dieu, lui, Dieu nous aimait. Le don est à l’origine de notre existence. Tu comprends qu’une confrérie de charité à notamment pour mission de rappeler que l’amour est présent et puisqu’il est préexistant c’est aussi lui qui aura le dernier mot. Nous sommes les portes paroles de l’amour inconditionnel et gratuit de Dieu.

Evidemment ton engagement dans la confrérie n’a pas valeur de sacrement, c’est un autre départ. Il faut du temps pour découvrir de l’intérieur les richesses humaines de ce groupe, pour passer par-dessus les quelques faiblesses car personne n’est parfait. Il faut du temps pour tu trouves aussi tes points de repères et pour que tu apportes ta pierre à l’édifice. Je pense à ces paroles de Jésus : « Je suis la vigne véritable, mon Père est le vigneron ». Il dit encore « je suis la vigne ; vous les sarments ». Le vigneron sait bien qu’il faut du temps pour que le bourgeon devienne sarment, que du raisin advienne le vin. Chaque membre de la confrérie est comme un sarment appelé à porter du fruit. Dans la Bible le vin et signe de la joie. Je souhaite que nous sachions toujours plus reconnaitre l’heureuse diversité de nos compétences et de nos qualités pour que notre confrérie soit vivante et épanouie.

Confrère, engage-toi généreusement. Suis le Christ, en te montrant la croix du renoncement il t’indique le chemin de la Charité vraie. Que le meilleur de toi-même apporte un peu de sel au monde et à ton entourage. Avec le don de ton baptême rappelle-toi que la force de l’amour te précède. Il y aura alors un vin nouveau à partager généreusement pour la joie de tous.

 

Yvan Sigrist, Yvan, je crois que ce n’est pas sans émotion que tu vas transmettre le bâton sanctoral, signe que ta mission s’achève maintenant. Il a été manifeste aux yeux de tous que tu as aimé ce service. Tu as fait fidèle devoir. Fidélité à l’Eucharistie dominicale, la messe est la source de la Charité. Tu as su faire fidèle devoir en déployant tes qualités humaines de bonnes humeur, de convivialité, d’esprit d’entreprise avec sensibilité pour aller à la rencontre des souffrants et pour le plaisir des confrères. (qu’il me soit permis d’évoquer cette mémorable visite du côté de Beaune, la Beaune souterraine, nous sommes descendus dans un caveau où bien sûr nous n’avons fait qu’admirer les vieilles pierres, évidemment !!!) Aller vers les autres ne te fait pas peur. Comme membre de l’équipe locale du Secours Catholique tu savais déjà faire. Cette expérience comme bâtonnier t’a certainement donnée une nouvelle impulsion. Nous ne doutons pas qu’elle t’a apporté un enrichissement humain et de nouveaux éléments de réflexion. Nous voulons tous te remercier pour tout ce que tu as apporté … et que tu apporteras encore. Tu continues ta mission de charité toujours au sein de la confrérie et au service de la Paroisse comme membre de l’équipe d’animation paroissiale. « Bonum vinum laetificat cor hominum », le bon vin réjouit le cœur de l’homme, dit-on, toi qui est du métier continue de nous réjouir. Il faut être bon pour réjouir, continue de réjouir, continue de réjouir le cœur des plus petits de notre société, continues de réjouir le cœur de Dieu.

 

Jacky Auvrais, Jacky, C’est avec émotion que l’on quitte la charge de bâtonnier, c’est avec sans doute pour toi avec beaucoup d’émotion que tu l’accueilles connaissant ta vive sensibilité qui se révèle être une qualité et aussi un signe. Nous n’oublions pas que Dieu lui-même se laisse toucher par le cœur. Chez toi l’émotion est associée la rigueur efficace. Cela est lié à ton esprit militaire puisque tu as fait carrière dans l’armée, et ta retraite méritée nous a valu le plaisir, et il faut le dire, le bonheur de te voir t’installer dans cette vallée de l’Ouche où tu as retrouvé tes attaches familiales. Nous accueillons donc comme bâtonnier un homme de l’organisation, un scientifique… et un homme dévoué riche d’expériences. Un homme de l’informatique et du pratique. Le bricolage est pour toi une autre nature. Tu sais ô combien l’antiquité de notre confrérie est vénérable. Vraisemblablement et même certainement tu es le premier diacre bâtonnier de notre histoire. Ce service au sein de la confrérie correspond pleinement à ta mission dans l’Eglise puisque le diacre est fondamentalement au service de la Charité, des souffrants, au nom du Christ. Ta charge de bâtonnier t’offre, providentiellement, l’occasion d’étendre ton champ d’action et de partir à la rencontre de tous. C’est dans la confrérie que tu exerces aussi ton ministère comme le précise Mgr l’Archevêque de Dijon dans ta lettre de mission. Mais il y a un problème, Comment vas-tu réussir à te dédoubler ? Pendant les messes, comme bâtonnier ta place est près des confrères, comme diacre ta place est près de l’autel. Il nous faudra sans doute créer une nouvelle tradition ! Epaulé par Yvan dans tes premiers pas … et même après, nous te souhaitons une année d’épanouissement de la charité sous la protection de Saint Sébastien

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:11

Monsieur le Directeur,

Monsieur le Supérieur,

Monsieur le Bâtonnier,

Mesdames et messieurs,

 

C'est impressionnant de s'adresser ainsi

à vous ici rassemblés

comme d'autres l'ont fait depuis tant d'années!

La tradition de cette journée

dont nous fêtons le souvenir,

a du bon car elle représente la durée, c'est un de ces avantages.

En autre qualité,

elle enracine également notre identité

en alimentant notre lien avec le pays réel,

celui qui dure.

 

Je suis un Bourguignon de fraîche date, mais grâce à Jean et Annie Bazerolle,

j'ai découvert

et je les en remercie

il y a quelques mois la Confrérie Saint Sébastien.

 

Nous nous étions rencontrés pour créer un blog,

un site sur Internet pour la confrérie;

depuis il existe et je vous invite,

bien sur, à le consulter.

 

Ce petit travail bénévole m'a permis

de prendre connaissance avec la confrérie

et de comprendre ce qu'elle était réellement.

 

Je dois vous dire que jusque là j'avais

quelque peu entendu parler de la confrérie Saint Sébastien

et mon système d’apriori fonctionnait

au mieux de sa forme,

en effet, je l'assimilais volontiers

et allègrement à ces groupes de personnes,

vous savez celles qui ne sont

ni maçons

ni...

ou plutôt à ces fins gosiers

qui se réunissent pour le folklore dans de joyeuses libations.

A ce propos, je ne peux résister

à vous en citer quelques unes, tellement leurs noms sont évocateurs et parfois truculents:

 

au hasard:

-La confrérie du gosier sec, cela inspire...

-La confrérie des rouges trognes bourguignonnes, véridique

-La Confrérie de la Poule au Pot d’Henri IV et du Pays d’Arnay, près d'ici

Mais, rassurez-vous, concernant la Confrérie Saint Sébastien,

j'ai vite compris mon erreur de jugement

et si mon orgueil avait été passé dans le sens du poil,

le jour ou l'on m'a demandé de devenir l'un des vôtres,

aujourd'hui, devant vous ici rassemblés,

je me sens beaucoup plus humble,

« je fais moins le malin » comme on pourrait le dire

car vous êtes une représentation vivante de l'entraide.

Quoi de plus beau , quoi de plus admirable?

 

Quant à la devise: Faire fidèle devoir! Quoi de plus noble?

La notion de devoir aujourd'hui est souvent remplacée

par celle du droit.

Pourtant nous avons beaucoup aussi à apprendre

des devoirs de l'homme.

 

Pour préparer ce petit mot de l'impétrant

  • celui donc qui reçoit un titre, comme le prévoit la règle –

  • ( au passage, impétrant, voilà encore un mot que je ne connaissais pas , il y a seulement quelques jours)

  • donc pour préparer ce mot, je me suis intéressé aux définitions de celui de « confrérie »

 

Le Larousse nous dit du latin médiéval confratria: ce qui signifie, avec l'influence de frère

  • Une association pieuse, d'assistance mutuelle et d'entraide,

  • souvent associée ou confondue avec les corporations au Moyen Âge.

 

L'Eglise catholique de France, quant à elle, nous propose la définition suivante:

 

Associations de fidèles érigées canoniquement par décret de l’Ordinaire, dans un but de charité ou de piété.

 

De charité et de piété, oui,

l'église nous rappelle que si la charité est la preuve de l'existence de Dieu

comme l'a écrit notre Pape Benoit XVI

dans sa lettre encyclique: « La Charité dans la Vérité »,

elle est aussi l'action directe de Dieu

 

c'est pourquoi elle ne peut être dissocié

de la piété, de la prière, de l'action de grâces.

 

Benoît XVI rappelle également dans cette même encyclique

que « la charité est la voie maîtresse de la doctrine sociale de l'Eglise ».

 

La confrérie Saint Sébastien serait donc

une association de fidèles en action pour

l'une des plus belles formules de l'évangile:

« aimez vous les uns les autres ».

 

Nous savons combien c'est difficile,

mais, étonnons nous un peu et observons

comme nous avons de la chance,

la confrérie nous propose, j'allais dire: un KAC,

un kit d'action charitable

pour aimer son prochain,

là,

disponible,

facile à employer,

il serait bien dommage de ne pas l'utiliser. Pas un KAC, comme celui qui pourrait nous faire gagner de l'argent, vous savez le CAC40!

Non, bien sur, mais un moyen de gagner notre salut.

La tâche d'action envers notre prochain sera ainsi facilitée. Nous n'avons plus besoin de nous torturer les sens. Nous avons une des solutions.

Un grand Merci à la confrérie!

 

En effet, la prière ne peut se dissocier de la charité,

St Jacques nous rappelle dans sa lettre au chapitre 2, verserts 14 à 18:

 

Je vous en lis un court extrait:

 

«Mes frères, si quelqu'un prétend avoir la Foi, alors qu'il n'agit pas, à quoi cela sert-il? Cet homme peut-il être sauvé par sa Foi? »

 

plus loin

 

« celui qui n'agit pas, sa foi est bel et bien morte »

 

 

Et oui, si le don au sens large est la preuve de l'existence de Dieu ,

il est aussi la marque de notre engagement de catholique, de témoin,

et pourquoi pas d'exemple dans le monde actuel.

 

 

Car, si distribuer des miches de pain peut faire sourire,

il est certain que ce simple geste remontant à une tradition

est surtout un moyen de lier ou relier les hommes entre eux.

Mais n'est-ce pas ce qui manque le plus dans la société actuelle?

Lier des amitiés,

mettre en place des solutions d'aide,

tout simplement se parler,

dire à l'autre : tu existes et tu comptes pour moi.

Alors, le petit sourire légèrement moqueur ou méprisant peut devenir une vraie joie, celle de reconnaître dans l'autre son prochain.

Et qu'avons nous appris de notre Seigneur Jésus Christ,

si ce n'est l'amour du prochain.

 

Oui, on ne peut pas aimer Dieu sans aimer son prochain.

Les premiers chrétiens sont reconnus à ce signe:

« Voyez donc, disaient les païens, comme ils s'aiment »

 

On peut s'interroger, lorsque nous paraitrons

devant notre créateur s'il nous demandera

si nous avons beaucoup jeûné

ou si nous avons passé de nombreuses heures en oraison.

Sans laisser de coté les commandements, il nous sera certainement demandé

si nous avons aimé et assisté nos frères.

Mais si nous n'aimons pas Dieu,

notre amour du prochain ne résistera pas longtemps aux difficultés

que nous rencontrerons pour son exercice:

égoïsme, médisance, différences, injures reçues, etc, etc,

 

 

Ce n'est pas à moi d’énumérer les nombreuses actions concrètes de la confrérie, mais pour conclure, je me permets d'évoquer une action qui m'a marquée.

 

Après analyse d'un dossier, la confrérie avait décidé d'aider financièrement un jeune de Bligny pour qu'il puisse subvenir à la charge de ses études. Un fois celles-ci terminées, l'ancien étudiant a remboursé la confrérie.

 

C'est en lisant le livre de sur la Confrérie Saint Sébastien

du docteur Jean Grandperrier

que j'ai vraiment compris l'honneur d'être accepté comme confrère,

mais c'est en m'adressant à vous aujourd'hui que je ressens ce lien charnel

et je dirais, si vous me le permettez, qui nous unit.

Je vous remercie pour votre attention.

Vive la confrérie saint Sébastien!

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 17:56

 

Confrérie Saint-Sébastien de Bligny-sur-Ouche

Fête patronale du samedi 15 janvier 2011

Homélie de la messe

(lectures du samedi de la 1èresemaine du temps ordinaire : He 4, 12-16 / Mc 2, 13-17)

 

 

 

 

 

Chers amis,

 

Permettez-moi de commencer en vous souhaitant une bonne et sainte année ! en vous souhaitant une bonne santé aussi ! Je sais que la santé du corps est un bien précieux confié par Dieu, et nous avons à en prendre soin. Et merci Seigneur si nous avons une bonne santé ! Mais il ne faudrait pas en faire un absolu au point de tout sacrifier à notre corps et d’idolâtrer la perfection physique !

Pour nous qui, par la grâce de Dieu sommes catholiques, il ne faudrait pas oublier pour cette nouvelle année la santé de nôtre âme ! D’autant plus que, contrairement à notre corps qui est mortel et qui tombera un jour en poussière – mais oui, frères et sœurs, il faut le rappeler cela ! – notre âme, elle, est immortelle. Et de même que nous prenons soin de notre corps, il est important de prendre soin de notre âme : « Une âme sainte dans un corps sain » comme on dit.

Or, quelle est la grande nourriture de notre âme, frères et sœurs ? Quelle en est la grande substance vitale ? Vous le savez bien, mais je vous le rappelle : c’est la Parole de Dieu. Oui, « la Parole de Dieu nourrit notre âme, l’entretient et la gouverne. Rien en dehors de la Parole de Dieu ne peut faire vivre l’âme de l’homme » (Saint Ambroise). Et le Roi de l’univers nous le rappelle : « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4).

La Parole de Dieu est notre Vie !

Et l’Apôtre nous l’a rappelé dans la première lecture – et je vous invite à graver cela dans votre âme – : « Elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme » (He 4, 12). Vous voyez, si elle pénètre au plus profond de l’âme, c’est bien pour la nourrir, la soigner et la rendre sainte ! Oui, elle est vivante la Parole de Dieu ! Et lorsque nous l’écoutons aujourd’hui, ce n’est pas une parole vieille de plusieurs millénaires qu’il faudrait conserver dans un bocal avec du formol ! Elle est vivante, vous dis-je, et c’est donc Dieu qui nous parle aujourd’hui pour nourrir notre âme !

Et en ce jour de fête, je voudrais retenir avec vous deux passages de cette Parole que l’Eglise nous donne en cadeau ce matin.

 

Dans la première lecture, nous avons entendu ceci : « Tenons donc ferme dans l’affirmation de notre foi » (He 4, 14). Et bien je vous signale que ceci est la parfaite transposition biblique de notre devise : « Faire fidèle devoir » ! Car la fidélité, c’est bien de tenir ferme : tenir ferme dans la vie, tenir ferme face à l’adversité, tenir ferme dans l’épreuve. Et notre devoir, n’est-il pas, à nous qui faisons partie d’une confrérie catholique vieille de plusieurs siècles, la plus vieille de France, même ! d’affirmer notre foi, d’en témoigner en portant secours aux plus pauvres et aux plus démunis d’entre nos frères ? et cela de le faire par amour de Dieu, et bien mieux encore de le faire avec l’amour même de Dieu, c’est-à-dire en aimant comme Dieu !

Oui, bien chers amis et confrères, faisons fidèle devoir en tenant ferme dans l’affirmation de notre foi ! Quelle joie n’est-ce pas de voir que notre devise a sa source dans la Parole de Dieu !

 

Et puis la seconde parole sur laquelle je voudrais m’arrêter ce matin, c’est dans l’Evangile, Jésus qui dit à celui qui deviendra saint Matthieu : « Suis-moi ! » (Mc 2, 14). « Suis-moi ! » Et quel effet a cette parole : « L’homme se leva et le suivit » : effet immédiat et instantané, propre à l’amour !

« Suis-moi ! L’homme se leva et le suivit » : ça, frères et sœurs, c’est le résumé précieux de la sainteté ! et saints, j’espère que nous voulons tous le devenir ! Vous savez, ça devrait être notre unique ambition : devenir un saint ! C’est la seule solution si nous voulons ne pas passer avec ce monde qui passe. Tiens, regardez, vous souvenez-vous du nom de celui qui, en Italie, gouvernait le Piémont et le Milanais il y a sept siècles ? … Ce n’est pas rien quand même de gouverner cette région ! ça devait être une fonction importante et certainement bien payée ! Alors, vous en souvenez-vous ? Non, bien sûr ! Mais par contre, vous vous souvenez tous d’un pauvre pestiféré qui soignait les malades dans cette région à cette même époque : saint Roch ! Vous voyez, il n’y a que la sainteté qui est éternelle !

Et bien le saint – et j’espère donc que nous voulons tous l’être, sinon on peut quitter l’église tout de suite ! … non, non, restez à votre place ! ne quittez pas l’église ! c’est ça qui est bien dans la famille du Bon Dieu : c’est qu’il y a de la place pour tout le monde, pour ceux qui veulent être saints et pour les autres ! Mais si vous n’avez pas ce désir d’être saint, il faut absolument le demander au Seigneur : « Seigneur, donne-moi le désir d’être saint », comme ça, tout simplement ! – le saint, disais-je, c’est celui qui a répondu à l’appel de Jésus.

Au départ, il y a toujours cet appel : « Suis-moi ». Et pour nous, il nous a été adressé le jour de notre baptême.

Au départ, il y a toujours la Grâce de Dieu, sa Parole !

Et puis ensuite, il y a la réponse de l’homme. Mais attention, ce n’est pas une réponse que je donne une fois pour toute, et puis ensuite je n’ai plus rien à faire ! Non, cette réponse je dois la donner chaque jour, à chaque instant ! Et c’est là que ça se complique, ou plus exactement que ça devient difficile, car en réalité c’est tout simple. Ça devient difficile, car c’est Jésus qu’il s’agit de suivre.

« Mais ce n’est pas difficile de suivre Jésus », me direz-vous peut-être. « Nous l’avons entendu dans l’Evangile : « Jésus était à table » (Mc 2, 15). Et bien tout à l’heure, après la messe, nous allons suivre Jésus en nous mettant nous aussi à table ! et pour un bon repas s’il vous plait ! Vous voyez, ce n’est pas si difficile de suivre Jésus ! »

Oui, c’est vrai que nous pouvons suivre Jésus qui s’est mis à table et qui a partagé de bons repas avec ses amis ! C’est vrai. Et c’est bien (sans toutefois ne faire que ça).

Mais si nous voulons être saints, il ne s’agit pas de suivre Jésus seulement quand il est à table, il faut encore le suivre jusqu’à la croix ! Et c’est là que ça devient difficile ! Mais, avec la Grâce de Dieu, avec la puissance de sa Parole, c’est possible : tous les saints nous l’ont montré !

Saint Sébastien, notre bon saint Sébastien, ne s’est pas contenté de suivre Jésus à table, il l’a suivi jusqu’à la croix ! Après avoir été laissé pour mort quand il fut criblé de flèches, il aurait pu dire qu’il avait assez donné et qu’il pourrait continuer à présent une vie pépère ! Et bien non ! Il adressa de vives reproches à Dioclétien au sujet de ses persécutions, et nous connaissons bien la suite : ça l’a mené au martyre !

 

Et bien la vie de saint Sébastien, et celle de tous les saints et de tous ceux que nous avons invoqué au début de cette messe, est non seulement une illustration parfaite de notre devise « Faire fidèle devoir », mais elle est aussi l’illustration que si nous voulons suivre Jésus jusqu’à la croix – ce qui nous est forcément proposé un jour – et ne pas rester à table, nous devons être des amoureux de Dieu ! oui, des amoureux ! car il n’y a que l’amour qui peut nous pousser à porter notre croix avec paix et humilité. On ne donne pas sa vie pour une idée ou une conviction ! On donne sa vie à une personne, et à une personne qu’on aime !

Aimons-nous Jésus au point de lui donner notre vie ? Et, croyez-moi, ce n’est pas réservé aux curés et aux bonnes sœurs de donner sa vie pour le Christ ! C’est pour tout monde ! C’est pour vous tous !

Et pour aimer Jésus, pour être des amoureux de Dieu, il n’y a pas trente six mille moyens, il n’y en a qu’un, et c’est une personne : l’Esprit Saint ! l’Amour éternel en personne qui unit depuis toute éternité le Père au Fils ! cet Amour que nous avons reçu à notre baptême, et que nous recevons à chaque messe, après l’avoir reçu dans la confession !

Oui, frères et sœurs, seul l’Esprit Saint peut nous donner cet amour qui nous fera faire fidèle devoir en suivant Jésus jusqu’à la croix !

 

Et bien prions !

Prions tous les saints du Ciel qui nous ont précédés et qui nous montrent la route ! Prions Notre Dame et tous les Apôtres ! Prions saint Sébastien et saint Roch ! Prions saint Remi que nous fêtons aujourd’hui et le grand Jean-Paul II qui sera béatifié le 1ermai ! Prions tous les saints car, puisqu’ils sont déjà dans l’éternité, ils ne font plus parti du passé, ils sont devant nous et ils nous attendent !

Allons, chers confrères, ensemble vers la Vie éternelle !

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 21:49
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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 12:59

   


De nouveaux confrères

C’est par des conditions météorologiques particulièrement agréables pour un mois de janvier que s’est déroulé le chapitre 2011 de la confrérie Saint-Sébastien.

Après l'accueil des très nombreux confrères au son du traditionnel “Huron”, le supérieur, Jean Bazerolle, a rappelé les buts de la confrérie, une société dont chaque membre est appelé à “faire fidèle”. Et de rappeler deux grandes actions de l'an passé : l'envoi de 2 500 € à Haïti par le biais du Secours catholique, et de 1 500 € à la paroisse de l'Aiguillon-sur-Mer à la suite de la tempête Xanthia.

Puis, le père Paul Houdart, curé de Bligny et directeur de la confrérie, a commenté les quatre symboles que sont l'eau le vin, le sel et le crucifix.

Combattre toutes les pauvretés

Demander à être intronisé à la confrérie, c'est entrer dans un état d'esprit, s'engager à combattre les pauvretés tant matérielles que morales. Le confrère de Saint-Sébastien est comme la petite graine dont parle l'évangile de Mathieu qui produit au centuple le sel sans lequel « tout serait fade ».

Avant l'intronisation des nouveaux confrères, un hommage a été rendu aux confrères décédés en 2010, avec une pensée particulière à Jean-Yves Tuffery, bâtonnier en 2002 puis secrétaire de la confrérie jusqu'à sa mort en avril 2010, qui malgré sa maladie a fait « fidèle devoir » jusqu'au bout, tant à la confrérie que dans son village où il était maire, ou à l'association du chemin de fer touristique dont il était président.

Une dizaine de nouveaux confrères ont ensuite été intronisés dont un prêtre et deux diacres permanents.

Une Confrérie différente des autres

Dominique Mottet, de la paroisse de Pouilly, répond au nom de la nouvelle promotion. Il avoue qu'il avait longtemps cru que la Saint-Sébastien n'était qu'une parmi tant d'autres confréries bachiques ou folkloriques. Mais après avoir réalisé le blog de la paroisse et de la confrérie, il avait compris qu'elle était la représentation vivante de l'entraide dans un monde où la notion de devoir est trop souvent remplacée par celle de droit.

À la messe solennelle, l'homélie a été prononcée par le père Vincent Sauer, intronisé le matin.

Publié le 17/01/2011

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 12:54

Chaque année, nous avons le plaisir de vous tenir au courant des activités de la Confrérie; nous tenons à maintenir cette tradition et adressons ce message confraternel qui relate les faits marquants de l'année 2010.


3 janvier : Dimanche de l'Epiphanie. Messe dominicale précédée de la rituelle procession tandis que l'assemblée chante la litanie des Saints. Le soir, conseil des rois au cours duquel sont examinées les candidatures des futurs impétrants. C'est la première manifestation à laquelle participe le nouveau bâtonnier, Yvan Siegrist, qui n'entrera officiellement en fonction que le jour de la fête patronale. Comme le veut la tradition, il offre la brioche qui permet aux membres du conseil de "tirer les rois".

 

16 janvier : 322ème chapitre connu; Fête de Saint Sébastien, notre Saint Patron, célébrée dans la liesse par quelques 200 confères, leurs familles et amis. Les musiciens de Saint Sébastien accueillent confrères et impétrants au son du "Huron". Tout au long de l'année, de même que les sonneurs du Rallye trompes de l'Ouche, ils maintiendront l'ambiance. Au cours du chapitre, le supérieur souhaite la bienvenue à tous, particulièrement aux seize impétrants. Il rappelle les devoirs de chaque confrère, charité et partage, mais aussi les besoins financiers de la confrérie pour faire face à sa mission caritative dans nos paroisses. "Nos villages ne sont pas épargnés, mais nos ressources sont modestes". Cela ne ressemblait-il pas à un appel? Cet appel a été entendu: 1 300 € ont été récoltés pour Haïti (complétés à hauteur de 2 500 € par la confrérie), 1 500 € ont aussi été envoyés à la paroisse de l'Aiguillon en Vendée.

Il souligne aussi l'importance des visites aux malades, aux personnes âgées. Il remercie chaleureusement Pascal GERARD ainsi que Marie-Chantal, son épouse, pour leur disponibilité et le travail remarquable effectué lors de sa tournée de bâtonnat, présente ensuite le jeune bâtonnier 2010: Yvan SIEGRIST. Jeune par son âge, par son ancienneté dans la confrérie mais déjà très engagé, très vite "à fond dedans"!

Le directeur commente alors les quatre symboles: la croix, le sel, l'eau et le vin et conclut en signalant qu'on ne peut tirer aucun avantage matériel, financier ou honorifique en entrant dans la confrérie mais on y découvre les valeurs de l'amitié, de la charité gratuite et les joies pures auxquelles notre foi chrétienne ne cesse de nous appeler.

Les seize impétrants promettent alors de "faire fidèle devoir", et, en leur nom, Jean-Michel Vauchot, directeur adjoint de CFA, insiste sur l'apport d'une confrérie comme la nôtre qui permet d'agir, les actes apportant force et pouvoir de la parole.

A la messe, chantée par la chorale, sous la baguette de Philippe Gagnepain et accompagnée à l'orgue par Mabel Guillemard, le diacre et nouveau confrère Jacky Auvray, prononce l'homélie. Il rappelle l'histoire de Saint Sébastien et son importance dans l'Eglise.

La matinée se termine par la remise du "chanteau" du bâtonnier sortant au bâtonnier entrant sur le parvis de l'hôtel de ville.

Suit le repas fraternel toujours très animé, servi par l'équipe du restaurant Chez Camille d' Arnay-le-Duc.

Aux vêpres, le chant du magnificat est interrompu avant le verset Deposuit potentes de sede (il a renversé les puissants de leur trône): l'ancien bâtonnier passe alors le bâton sanctoral à son successeur. C'est le geste le plus ancien et le plus authentique de la confrérie.

Les jours suivants, les bâtonniers vont de village en village pour distribuer les traditionnelles michottes, geste de la "grande donne", continuité et charité.

 

4 avril, jour de Pâques, temps très incertain; Yvan et Michèle choisissent d'acceuillir confrères et amis à la salle paroissiale; il aurait été périlleux de grimper à la Croix Boullenot. L'accueil est chaleureux et sympathique.

 

30 avril, obsèques de notre ami Jean-Yves Tuffery, intronisé en 2000, bâtonnier en 2002, secrétaire en 2003, homme de coeur et de foi, Jean-Yves a toujours su faire "fidèle devoir".

 

21 mai, assemblée générale de la Pentecôte: au cours de cette assemblée, Bernard Pallot a accepté la charge de secrétaire de la confrérie; qu'il en soit vivement remercié.

 

27 juin, participation de nombreux confrères à l'organisation du vide grenier paroissial.

Le bénéfice de cette journée permettra de financer les travaux de la maison paroissiale. Ceux-ci sont, à ce jour, bien avancés. Cette construction est vitale pour les activités de la paroisse, pour loger notre directeur et aussi pour les activités de la confrérie: réunions diverses, salle pour entreposer le matériel et les archives.

Cette oeuvre, tellement importante pour nous, n'est pas totalement achevée et nous comptons sur votre soutien moral mais surtout financier...(Don déductible des impôts!) Merci.

 

3 octobre, journée des bâtonniers et commémoration de Saint-Roch, patron secondaire de la confrérie. Après la messe (en mémoire des confrères décédés), les bâtonniers et leurs épouses, superbement accueillis par Michèle et Yvan, se sont retrouvés autour d'une bonne table à la ferme de la Bâche; la soirée s'est terminée par une dégustation dans le caveau d'Yvan.

 

10 décembre, assemblée générale de Noël. Le Directeur et le Supérieur accueillent les nombreux confrères. Après la prière d'ouverture, l'assemblée procède à l'élection du nouveau bâtonnier. Le mandat d'Yvan SIEGRIST se termine le 15 janvier, le supérieur appelle les candidats. Jacky AUVRAY manifeste son intention d'assumer la fonction. Il est élu à bulletin secret à l'unanimité. Selon la tradition, il renouvelle sa promesse de faire fidèle devoir. Il est chaleureusement remercié et applaudi ainsi que le bâtonnier sortant.

L'assemblée organise la fête du 15 janvier et retient, pour le repas, les propositions du traiteur "Chez Camille" (Filet de sandre en meurette, Festival du canard, fromage, assiette de desserts).

 

Information de dernière minute: Un DVD relatant une année de la vie de la confrérie est en cours de réalisation (les dernières prises de vue auront lieu au moment de la fête). Il sera vendu au prix de 10 € au profit des oeuvres de la confrérie. Si vous êtes intéressés, vous pouvez d'ores et déjà contacter le secrétaire, Bernard Pallot.

 

A tous les confères, à leur famille, JOYEUX NOËL ET BONNE ANNEE 2011.

 

 

Le Supérieur, Jean Bazerolle                                                                        Le Directeur, Abbé Paul Houdart

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